Taoufik Mjaied de France 24 à la FSJPST

Publié le par yoora

 

 

Dans le cadre de son premier visite en Tunisie après les événements du 14 Janvier, Le journaliste Tunisien de France 24 Taoufik Mjaied s’est rendu le 16 Février à la Faculté des sciences juridiques, politiques et Sociales de Tunis (FSJPST) où il a eu un après midi rencontre avec les étudiants.

En tant qu’étudiante à la fac, j’ai assisté à ce meeting. La rencontre s’est déroulée dans le cadre d’un débat interactif où le journaliste a répondu aux questions qui lui ont été posées par les étudiants.

Le débat s’est axé sur 3 principales questions : Les mécanismes journalistiques et de travail de la chaine France 24, la position de la chaine face aux évènements du Bassin minier (Gafsa), et le point de vue du journaliste face à ce qui est en train de se dérouler ces derniers jours.

Depuis le début de la « révolution » en Tunisie, la chaine France 24 (et Aljazeraa bien sur) a joué un rôle de pression important sur l’opinion publique d’après lequel elle a essayé de coopérer avec des jeunes amateurs en photographie pour apporter l’image de la révolution au monde. Dans un moment où les chaines télévisées en Tunisie nous passent ses documentaires d’animaux et les drames Turques, des chaines comme France 24 se sont interposés entre les Tunisiens et le monde extérieur pour refléter les crimes que le régime déchu n’a cessé de commettre contre les citoyens.

Selon  Mjaied, France 24 a été interdite de venir filmer en Tunisie pendant la période du règne du Président déchu.  La chaine n’a pas eu de satellites lui permettant de diffuser depuis la Tunisie. Leur seule source d’info et de vidéo passe avant tout de l’agence Tunisienne de communication extérieure (ATCE) qui est normalement chargée d'offrir les facilités nécessaires aux correspondants de presse accrédités en Tunisie . Laquelle agence contrôlait la « totalité » de la scène journalistique télévisée en Tunisie. La coordination des activités publicitaires, des manifestations économiques, sociales et culturelles ainsi que la collecte et l'analyse de toutes informations relatives à l'impact de la politique nationale dans tous les domaines font, en outre, partie des attributions de cette agence.D’ailleurs selon Mjaied l’équipe de France 24 qui a été appelée de couvrir les élections de 2002 a été emmené à mettre  à jour l’autorisation qui lui a été accordée par l’ATCE chaque jour. Ce qui a été de nature à alourdir, ralentir et compliquer le travail de l’équipe. La même cause a empêché la chaine de couvrir (au moins par photo) les évènements du Bassin minier. Pire que ça, France 24 est prohibé d’aller tourner en territoire Algérien.

Sur les mécanismes du travail qui selon Mjaied ont permis à la chaine France 24 de « réussir » et de s’imposer dans cette masse audio-visuelle : « un journalisme engagé/ responsable et d’investigation, sont les meilleurs méthodes pour permettre une réussite sur la scène aujourd’hui. Chaque journaliste devrait être armé par l’art de débattre et la personnification des questions afin de permettre la transmission des messages et points de vue de téléspectateurs. Un journaliste doué est celui qui peut vulgariser le discours et traiter l’info avec recul pour être cohérent. Un journaliste doit au premier lieu être objectif. Le journaliste n’a pas à être révolutionnaire.

Mjaied, n’a pas hésité le moindre instant pour rappeler ses salutations aux jeunes Tunisiens pour cet apport voire victoire du peuple Tunisiens : la liberté et la dignité du peuple tunisien de la dictature de Ben Ali. Il a rappelé a eu certes la révolution a renversé ZABA mais le chemin est encore long. Il faut que chaque personne contribue et travaille de sa position pour construire une nouvelle Tunisie. Il a tenu à souligner son opposition en vers  le pensés et la philosophie du 14 Janvier. Lesquelles se basent sur l’esprit unique et l’écartement de tout les symboles de l’ancien régime, de poursuivre et abattre la moindre trace des RCDistes. C’est un logique qui ne va conduire selon lui qu’au cumul d’humiliation et c’est la même raison qui selon lui a conduit aux évènements du 14 Janvier.

Au meeting ont assisté le journaliste Samir Elwéfi qui a souligné la persistance de la censure et le contrôle de la scène journalistique en Tunisie. « Il y a encore un petit Ban Ali »selon lui. Aussi L’homme de théâtre Lamine Ennahdi a-t-il assisté au meeting. Il a parlé de sa prochaine pièce de théâtre sans donner plus de détails. Seulement a-t-il souligné que son fils ainé Mohamed Ali aura le rôle principal dans la pièce.

 

Voici quelques videos


 

Publié dans histoires des gens

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article